LGV SUD-OUEST ?

Après être revenus l’automne dernier en détail sur le déroulement du printemps 68 à Bordeaux, l’équipe du site La Grappe nous partage cette semaine une nouvelle enquête, qui s’attaque à ce qui est à la fois une fierté nationale et l’une des meilleures élèves du capitalisme vert : la LGV. Elle fait de nouveau parler d’elle : la SNCF a en effet été autorisée à réaliser des analyses topographiques à l’intérieur des propriétés privées situées sur le tracé de la prochaine ligne Bordeaux-Toulouse. La Grappe propose ici de faire un saut dans le temps pour retracer l’histoire de cette catastrophique idée qu’est « la grande vitesse ».

Après la Ligne à Grande Vitesse Paris-Bordeaux, un autre grand projet du capitalisme des années 80 poursuit la conquête des provinces, la ligne Bordeaux-Toulouse. Il est impossible de ne pas l’évoquer tant elle est considérée comme un « projet d’avenir historique pour le Grand Sud-Ouest » L’indétrônable président de notre région, Alain Rousset, déclarait en 2015 qu’il avait « une bonne nouvelle » à nous annoncer, si heureux que le GPSO eu été validé par Manuel Valls et scellant ainsi la confortable amitié des « socialistes ».

Une nouvelle ligne de train ouvrirait donc en 2030 et relirait Bordeaux à Toulouse en 1h05 au lieu de 2h30 actuellement. Elle serait répartie en deux tronçons, desservant Toulouse et Dax. Son coût serait de 14,3 milliards d’euros et artificialiserait plus de 4800 hectares d’espaces naturels. Dans l’avalanche de projets ferroviaires qui pullulent sur le territoire, la LGV Paris-Bordeaux a donc fait naître une nouvelle ligne, pouvant créer « des connexions plus rapides avec Paris et l’Europe » et qui fera « rayonner les Régions Nouvelle-Aquitaine et Occitanie sur les grands axes ferroviaires » . Rien que ça.

Il est évident que l’émergence de tels projets démesurés aux utilités plus que douteuses conduiront à des conséquences sociales et…

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Auteur: dev