L'homme dans l'arbre, Thomas Brail, en grève de la faim contre les coupes rases

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C’est une décision lourde qu’il juge nécessaire. Après avoir passé une semaine accroché à un arbre sur le Champ de Mars, à Paris, le grimpeur arboriste Thomas Brail a entamé une grève de la faim samedi 4 juin.

Depuis une semaine, l’action du porte-parole du Groupe national de surveillance des arbres (GNSA) a déjà eu un retentissement médiatique important. Il s’est perché dans une tente à une dizaine de mètres de hauteur au pied de la Tour Eiffel pour dénoncer l’état des forêts françaises et leur industrialisation. Il exige l’arrêt des coupes rases et demande une révision de l’article L350-3 du Code de l’environnement. Ce texte censé protéger les arbres d’alignement en ville et sur les bords des routes a vu sa portée amoindrie par la loi 4 D votée l’été dernier par la majorité macronienne.

Thomas Brail interpelle la Première ministre Élisabeth Borne chargée de la planification écologique. Il l’avait déjà rencontrée lorsqu’elle était ministre de la Transition écologique, en 2019. À l’époque, il était resté 28 jours dans un platane devant le ministère pour protester contre des coupes abusives dans le sud de la France. Élisabeth Borne avait promis d’avancer sur la protection des arbres, y compris par un tweet de félicitation à Thomas Brail. Depuis, rien n’a été fait.

« J’ai l’impression de revivre la même aventure qu’en 2019, affirme Thomas Brail dans une vidéo enregistrée samedi. C’est une triste décision que j’ai pris ce matin, ajoute-t-il mais c’est la seule qui permettra de faire avancer les choses ». Le grimpeur arboriste a déjà reçu le soutien de plusieurs associations dont France Nature Environnement Paris.

Il a confié à Reporterre le texte que nous publions ci-dessous :

« Perché à 14 mètres dans ma chrysalide, je cherche inlassablement le moyen d’alerter le monde.

Je peine à sortir de ce duvet chaud et protecteur pour aller m’offrir au regard des passants.

Chaque matin au réveil, je regarde la photo d’école de mon fils dans ce cadre accroché en face de moi. Je fais cela pour la nature et les arbres qui périclitent…

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Auteur: Reporterre