L’humanité a désormais franchi 6 limites planétaires sur 9, dont 2 en 2022

Le monde a franchi une limite planétaire pour la deuxième fois cette année. Après la pollution chimique en janvier, il s’agit cette fois du cycle de l’eau douce, et plus particulièrement de « l’eau verte », celle qui est absorbée par les végétaux. Les scientifiques ont établi 9 limites planétaires : seules 3 d’entre elles n’ont pas encore été dépassées à ce jour. Mais pour combien de temps ?

En 2009, Johan Rockström du Stockholm Resilience Centre, et Will Steffen de l’université nationale australienne, mènent un groupe de 26 scientifiques internationaux dans l’identification des processus qui régulent la stabilité et la résilience du système Terre. Ils proposent ainsi une mesure quantitative des 9 frontières planétaires dans lesquelles l’humanité peut continuer à se développer et à prospérer sur les générations à venir.

La notion est très influente dans le débat académique et reconnue par divers organismes et pays tels que les Nations Unies, l’Union Européenne, la France, ou la Suisse, mais elle soulève également des critiques, comme divers modèles théoriques globaux. Ce système reste ceci dit majoritairement reconnu, même parmi ses critiques.

Comme de nombreux aspects de notre planète, les processus de la régulation de la planète interagissent et la perturbation de l’un affecte la résilience des autres. Plus le dérèglement climatique progresse et plus les effets dominos sont possibles. C’est ce que les 9 limites planétaires mettent en emphase.

Une nouvelle évaluation du Stockholm Resilience Centre, publiée dans Nature le 26 avril, se porte sur le cycle de l’eau douce, et plus particulièrement l’eau verte, c’est-à-dire l’eau qui est absorbée par les végétaux. L’étude prend compte du rôle de cette dernière vis-à-vis de l’humidité du sol, de la résilience de la biosphère, dans la sécurisation des puits de carbone terrestre et dans la régulation de la circulation atmosphérique.

L’étude démontre que l’humidité des sols dans les zones racinaires des plantes est une variable de contrôle pour l’eau verte, mais que cette humidité tend à se perdre.

Lan Wang-Erlandsson, autrice principale de l’étude, souligne : « L’humidité du sol dans la zone racinaire est cruciale, car elle représente l’eau disponible pour les écosystèmes terrestres et détermine donc directement si la végétation subira un stress hydrique. »

Arne Tobian, deuxième auteur de l’étude, explique : « La forêt amazonienne…

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Auteur: Maïté Debove