L'hypocrisie d'un "Non à la guerre" qui arrive bien tard — Ramiro Gómez

Article de Ramiro Gómez membre de la brigade Rubén Ruiz Ibarruri et participant de la caravane antifasciste de Banda Bassotti

Je me mets à écrire en tentant de contenir la rage et l’indignation que me produisent les réactions de la gauche occidentale et de la société en général sur la contre attaque russe en Ukraine.

La vérité est que je n’espérais pas grand chose à ce sujet. Il est plus que prouvé qu’il n’y a pas plus aveugle que celui qui ne veux pas voir et que bien que beaucoup répètent mille fois que la télé manipule, ils continuent de danser au rythme qu’on nous donne depuis les médias occidentaux.

Depuis hier j’ai vu sur les réseaux sociaux plein de pancartes de NON A LA GUERRE dont on avait enlevé les 20 ans de toiles d’araignées accumulées depuis la guerre en Irak.

Je pourrais dire que toutes ces pancartes ont été oubliées au fond du tiroir de l’infamie, tandis qu’Israël massacrait la Palestine. Tandis que les États-Unis ravageaient l’Afghanistan ou la Libye par des bombardements massifs qui ont causé la mort de plus de 150 000 personnes, dont des milliers d’enfants. Des morts pour lesquels les États-Unis ont refusé de mener une enquête. Mais dire tout ceci serait trop facile. Je pourrais dire que quand les médias nous dirent une fois de plus que, comme la Libye, il fallait intervenir en Syrie vous êtes restés silencieux tandis que les États-Unis attaquaient un pays souverain et pillait ses réserves de pétrole.

Je pourrais aussi dire qu’au mois de février 2022 il y a eu des morts en Palestine, à Damas par des bombardements israéliens, également au Yémen et en Somalie. Et vos pancartes étaient oubliées.

Je pourrais dire aussi que les politiciens occidentaux ont causé un génocide constant dans les eaux méditerranéennes, mais ce serait donner l’occasion à trois pelés et deux tondus de m’accuser de démagogie. On voit qu’il y a des morts qui importent et d’autres non.

Comme disait Malcom X, prenez garde avec les médias parce que sinon vous finirez par défendre les oppresseurs.

Mais je préfère me centrer sur la guerre qui a éclaté en Ukraine au cours de l’année 2014, pour laquelle vos insultantes pancartes arrivent 8 ans trop tard. Tout le monde peut se tromper, tout le monde peut commettre des erreurs, mais il est aussi possible qu’il y ait quelque chose de plus pervers dans cette « négligence ».

Avoir de la mémoire est quelque chose de très important, et encore plus dans une société qui fabrique des conflits jetables pour que la majorité des personnes…

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Auteur: Ramiro Gómez Le grand soir