Libération d’Auschwitz : « Les soldats soviétiques ont découvert des cadavres vivants »

Alexandre Bande, docteur en histoire, est professeur en classes préparatoires littéraires au Lycée Janson de Sailly à Paris, intervenant à Sciences Po Saint-Germain-en-Laye, au Mémorial de la Shoah et à l’INSPE de Paris. Il est l’un des trois directeurs de la Nouvelle histoire de la Shoah et l’auteur du récent Auschwitz 1945, parus chez Passés composés. À l’occasion du 80e anniversaire de la libération du camp d’Auschwitz, le 27 janvier, il revient, pour Voix de l’Hexagone, sur le déroulé de cette libération et ses suites, sur le vaste complexe qui a impliqué des dizaines de milliers de personnes et sur l’importance de préserver et d’enseigner cette Mémoire.

Propos recueillis par Ella Micheletti.


Voix de l’Hexagone : Le 27 janvier 1945 – date de la libération du camp d’Auschwitz – a beau être objectivement emblématique, vous signalez dans l’introduction que les événements advenus ce jour-là et dans les semaines et mois qui ont suivi ont de facto suscité peu d’intérêt. Pour quelles raisons selon vous ?

Alexandre Bande : Les ouvrages en français sur Auschwitz sont peu nombreux, les plus connus sont ceux d’Annette Wieviorka et de Tal Bruttmann. Cependant, je me suis rendu compte qu’il n’y avait rien d’écrit de spécifique en français sur ce moment particulier de la Libération d’Auschwitz, sur la structure du camp au moment de l’arrivée des Soviétiques. Nous disposons des photographies et des films soviétiques qui n’ont pas forcément été pris à chaud et qui ont été utilisés et réutilisés par la suite. M’étant déplacé de très nombreuses fois dans le cadre de projets pédagogiques ou de déplacements organisés par le Mémorial de la Shoah, je crois donc bien connaître les lieux et souhaitais évoquer ce moment très particulier dont plusieurs survivants ont également parlé.

L’historien Alexandre Bande.

VdH : Première « surprise » en lisant…

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Auteur: Ella Micheletti