« Libérez Gino ! »

Le 12 novembre 2024, Gino était interpelé en région parisienne par la Sous-direction anti-terroriste (SDAT). La fine fleur de la police française avait pour mission de faire appliquer un mandat d’arrêt international émis par la justice hongroise. Cette dernière accuse Gino d’avoir agressé des militants néo-nazis en marge de la manifestation pour la Journée de l’honneur en février 2023. Une contre-manifestation avait été organisée par des militant.e.s antifascistes pour protester contre la tenue de cette marche annuelle à Budapest, où des centaines de personnes se sont réunies. Le jeune militant antifasciste conteste son extradition vers la Hongrie. Il est incarcéré à la prison de Fresnes dans l’attente d’une décision de justice française. Son comité de soutien parisien nous a transmis ce texte qui revient sur cette affaire aux enjeux éminemment politiques et à l’échelle européenne.

« N’arrêtons pas de contredire ceux qui nous combattent avec un tel acharnement, qui essaient de nous ridiculiser, de nous dénigrer et de nous enlever au cours de la nuit. Ils savent qu’ils commettent une injustice, leur dureté est donc un symptôme de peur. Au lieu de cela, faisons preuve de force par l’amitié, le soutien et la joie, toujours avec une porte ouverte pour celles/ceux qui osent s’interroger de manière critique. »
Extrait d’une lettre de Maja depuis une prison hongroise

L’arrestation de Gino rend visible en France une dynamique inquiétante à l’oeuvre depuis cette contre-manifestation, à savoir une forte répression au niveau européen qui s’abat depuis sur les militant.e.s antifascistes de plusieurs pays européens (essentiellement italien.ne.s et allemand.e.s) qui y auraient participé.

La réaction complètement démesurée de la Hongrie du néofasciste Orban, et la mobilisation d’unités spéciales de police révèlent deux choses : la fascisation progressive de l’Europe et l’utilisation des outils de l’UE à des fins…

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Auteur: dev