L’Ille-et-Vilaine divise par quatre le nombre de jours de chasse pour laisser les promeneurs tranquilles dans la forêt

La nouvelle devrait réjouir les amoureux de la nature. Cette année, le département d’Ille-et-Vilaine a décidé de réduire drastiquement le nombre de jours de chasse autorisés dans la forêt de la Corbière, afin de « laisser les citoyens profiter au maximum de cet espace naturel ».

S’étendant à une trentaine de kilomètres à l’est de Rennes, près de la commune de Châteaubourg, ce massif de 627 hectares a été acheté par le conseil départemental en 2002, dans le cadre de sa politique de préservation des espaces naturels sensibles.

Une vingtaine de battues au grand gibier (sangliers et chevreuils) y étaient auparavant organisées au cours de la saison des chasses, à peu près tous les jeudis de septembre à février.

Lire aussi : « Chasser sous l’emprise d’alcool est toujours légal, une faille juridique dangereuse »

Dans la nouvelle convention « relative à la pratique de la chasse sur les terrains du conseil départemental pour la saison 2022-2023 », signée avec la Fédération cynégétique locale, l’Ille-et-Vilaine a mis fin à cette coutume : désormais, indique le département, il n’y aura plus que cinq jours de battue par an, et ces battues auront lieu le mardi, un jour où la forêt est moins fréquentée.

Réduits à peau de chagrin, les jours de chasse auront pour unique objectif, selon le conseil départemental, « d’assurer la gestion de la forêt en régulant les populations animales […] susceptibles d’occasionner des dégâts (destruction de jeunes plants, problèmes de sécurité routière…) ».

L’exploitant d’une forêt est en effet tenu de respecter les quotas de la préfecture en matière de régulation du gros gibier. L’Ille-et-Vilaine a donc estimé, au terme d’un dialogue avec la Fédération de chasse, que cinq jours suffiraient à honorer ces réquisits.

Lire aussi : « Drôme : les chasseurs se plaignent de la diminution des sangliers causée par… les loups »

Un loisir toujours à réguler

Outre les accidents qui en découlent – le 23 octobre dernier, un cycliste a par exemple été blessé par un tir alors qu’il se promenait, un dimanche, dans une forêt proche de la Corbière – et qui entraînent parfois la mort, la présence intempestive, six mois de l’année, de chasseurs et d’armes à feu dans la plupart des forêts françaises pose des problèmes de cohabitation et d’usage.

Selon un sondage Ipsos publié en septembre 2022, un Français sur deux (48 %), y compris dans les zones…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Augustin Langlade