L’industrie des croisières : folie du tourisme de masse

À l’heure où la raison nous exhorte à ralentir et à limiter notre empreinte écologique, le monde de la croisière incarne l’antithèse de la sobriété. Gigantisme et superflu définissent cette forme de tourisme de masse, plus que jamais prêt à tout écraser sur son passage.

Piscines à vagues, cinémas, casinos, salles de sport… Les navires de croisière, outre leurs dimensions démesurées, abritent aujourd’hui de véritables centres de commerce et de loisirs, conçus pour consommer. Une logique d’expansion constante qui met à mal les territoires marins comme terrestres, peu importe les mesures prises pour tenter de limiter l’impact de ces monstres des mers.

Les villes escales sont de plus en plus nombreuses à dire « stop » aux plus gros navires ©Pixabay

L’expansion constante d’un tourisme de consommation

Si la navigation de loisir remonte à plus d’un siècle, il faut attendre les années 1970 pour voir apparaître les premiers paquebots conçus pour le tourisme de masse. Des « fun ships » sur lesquels les voyageurs sont invités à rester à bord – même lors des escales – grâce à une large gamme de divertissements : piscines, spa, casinos, cinémas, patinoires, salles de sport, mini-golfs…

Ce qui aurait pu prendre la forme d’un tourisme lent – axé sur un transport moins gourmand que l’avion et partie intégrante du voyage -, s’est mué en un business destructeur, générateur de surtourisme et de surconsommation.

Car c’est bien d’un tourisme de la consommation dont il s’agit, s’inscrivant dans une logique inverse de celle du slow tourisme : les escales des navires de croisière dépassent rarement une nuit, se concentrant généralement sur une seule journée. À terre, les voyageurs se dépêchent « d’ingurgiter » l’escale du jour, ne bénéficiant que de quelques heures pour faire le tour d’une ville, achetant des souvenirs sans valeur et s’entassant autour des lieux les…

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Auteur: Renard polaire