L’industrie du gaz et du pétrole a émis 70 millions de tonnes de méthane dans l’atmosphère en 2020. Les fuites provenant de la production et du transport d’hydrocarbures sont équivalentes aux émissions de gaz à effet de serre liées à l’énergie dans l’Union européenne.
Ces émissions sont en baisse de 10 % grâce au Covid, selon les conclusions du dernier rapport de l’Agence internationale de l’énergie. « Ces émissions ne sont pas nécessaires et sont inacceptables », a déclaré Fatih Birol, le directeur exécutif de l’Agence.
En effet, le méthane contribue beaucoup plus que le CO2 au réchauffement climatique : une tonne de méthane équivaut à trente tonnes de CO2.
Pour la première fois, l’agence a publié une carte satellite montrant l’origine des principales fuites. Elles se situent aux États-Unis, en Algérie, en Russie, Ukraine, au Kazakhstan et au Turkménistan.
Pour l’Agence, la réduction des fuites de méthane dans l’atmosphère est le moyen le plus facile et le plus rentable pour l’industrie de minimiser ses émissions globales. « Les entreprises, les gouvernements et les autorités régulatrices doivent prendre des mesures immédiates pour empêcher un rebond des émissions de méthane quand l’économie sortira de la crise du Covid », a poursuivi Fatih Birol.
Les émissions de méthane sont la seconde cause de réchauffement climatique et le secteur de l’énergie (gaz et pétrole) est la première source d’émission de méthane.
- Source : Agence internationale de l’énergie.
- Photo : Carte des émissions de méthane, Agence internationale de l’énergie
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Auteur: Reporterre
