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L’inquiétant panorama des médias au Brésil (2/3) : un « coup d’Etat » médiatique ?

De la destitution de Dilma Rousseff en 2016, à la présidence de Michel Temer qui s’en est suivie, en passant par la mise en détention de Lula en 2018 et finalement l’accession au pouvoir de Jair Bolsonaro l’année suivante, comment peut-on qualifier l’attitude des grands groupes de médias brésiliens dans l’accompagnement – voire la promotion, de ces différents mouvements ? Rita Freire, dans une interview avec l’association Autres Brésils , n’hésite pas à parler de censure et pointe notamment le rôle d’O Globo, principal groupe médiatique brésilien, dans le mauvais traitement réservé aux mobilisations sociales ou aux actions de campagne du Parti des Travailleurs. Qu’en pensez-vous ?

Le rôle des empires médiatiques conservateurs dans la destitution de la présidente Dilma Roussef est largement attesté, comme il l’est également pour la destitution du président João Goulart en 1964 et l’organisation du coup d’État militaire. La chercheuse brésilienne Maria Eduarda da Mota Rocha y revient dans ses travaux et nombre d’interviews qu’elle a données, notamment pour la radio française. Elle met en particulier l’accent sur les difficultés que pose la grande concentration des médias pour l’exercice d’une démocratie pleine et entière au Brésil.

Maria Eduarda da Mota Rocha a montré, en analysant de très nombreuses éditions du Jornal Nacional, le journal télévisé du soir sur la télévision O Globo, comment ce média a contribué à la construction d’un récit justifiant l’écartement du pouvoir de Dilma Rousseff, une présidente pourtant élue démocratiquement en 2014 sous les couleurs du Parti des Travailleurs (PT), tout en passant sous silence les intérêts politiciens des deux grands partis…

Auteur : Mélanie Toulhoat, Nils Solari
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