L’intelligence artificielle va-t-elle tuer ou sauver les médias ?

Recherche d’informations, production de contenu, traduction, détection de propos haineux… l’intelligence artificielle (IA) générative promet d’importants gains de productivité dans l’univers des médias.

Les médias nous accompagnent au quotidien et sont un support à la démocratie : ils ont la liberté de montrer différents points de vue et idées, de dénoncer la corruption et les discriminations, mais également de montrer la cohésion sociale et culturelle.

Alors que le public se tourne vers les médias pour s’informer, se cultiver et se divertir, les médias n’échappent pas aux soucis économiques et à la rentabilité d’une industrie mesurée en termes d’audimat et de vente. Dans ce contexte, l’IA générative amène de nouveaux outils puissants et sera de plus en plus utilisée.

Mais il faut crucialement rappeler que les IA génératives n’ont pas d’idées, et qu’elles reprennent des propos qui peuvent être agencés de façon aussi intéressante qu’absurde (on parle alors d’« hallucinations » des systèmes d’IA). Ces IA génératives ne savent pas ce qui est possible ou impossible, vrai ou faux, moral ou immoral.

Ainsi, le métier de journaliste doit rester central pour enquêter et raisonner sur les situations complexes de société et de géopolitique. Alors, comment les médias peuvent-ils exploiter les outils d’IA tout en évitant leurs écueils ?

Le Comité national pilote d’éthique du numérique (CNPEN) a rendu en juillet un avis général sur les enjeux d’éthique des IA génératives, que j’ai co-coordonné, au ministre chargé de la Transition numérique. Il précise notamment les risques de ces systèmes.

Des outils puissants au service des journalistes

Les médias peuvent utiliser l’IA pour améliorer la qualité de l’information, lutter contre les fausses nouvelles, identifier le harcèlement et les incitations à la haine, mais aussi parce qu’elle peut permettre de faire…

La suite est à lire sur: theconversation.com
Auteur: Laurence Devillers, Professeur en Intelligence Artificielle, Sorbonne Université