L’intrapreneuriat, un subtil équilibre entre organisation et désorganisation

L’iLab, Léonard, The Garage, Google Labs, l’Atelier, Innovation Factory, la Fabrique… tous sont des dispositifs intrapreneuriaux, définis comme « un ensemble de ressources, d’actions, de processus, d’outils managériaux et de formes organisationnelles mis en place pour favoriser l’adoption d’approches entrepreneuriales au sein d’entreprises établies ».

Construit à partir de mythes entrepreneuriaux, l’intrapreneuriat, au départ, s’est formalisé au sein des organisations depuis les années 2010 en France. Ces dispositifs visent à susciter l’innovation ou le renouvellement stratégique au sein de celle-ci.

Cependant, l’innovativité des projets intrapreneuriaux peut-être décevante pour plusieurs raisons. Tout d’abord, on constate une sélection des projets de plus en plus en lien avec la ligne stratégique de l’entreprise. Les intrapreneurs répondent ainsi à des problématiques d’innovation pré-identifiées par le top management, ce qui restreint le champ d’action par définition large des entrepreneurs.

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De plus, même si l’on sait depuis des années que trouver des indicateurs de performance de l’innovation est un vœu pieu, la recherche de rentabilité des investissements reste un objectif pour les organisations. Les dispositifs d’intrapreneuriat n’échappent pas à la règle et doivent justifier de leur contribution économique au reste de l’entreprise.

Enfin, on constate un contrôle de plus en plus important du temps dédié au développement du projet intrapreneurial. Au début,…

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Auteur: Frédérique Blondel, Maître de conférences en sciences de gestion , Université Paris-Saclay