L’intronisation encombrante de Mario Vargas Llosa à l’Académie Française …

Vidéo-conférence entre Vargas Llosa et Kast, Youtube, Santiago du Chili, décembre 2021.

(Il faut préciser que ce n’est pas la première fois que le romancier péruvien apporte son soutien aux pinochétistes. Il l’avait déjà fait à l’occasion de l’élection de Sebastián Piñera en 2009, sous prétexte de défendre la « Société Ouverte », la Open Society définie par le philosophe Karl Popper. Voici le rappel de cette intromission, rappel qui coïncide avec l’ouverture des portes de l’Académie Française (Open Academy) au romancier dévot de Mme Thatcher, de Reagan, et des Bush (père et fils). Peut-on imaginer la réaction de Michel Serres s’il avait su que son fauteuil d’académicien serait offert à un tel personnage, crée romanesquement par l’US Ideological Publicity Agency ?)

Mario Vargas Llosa s’est rendu à Santiago, en décembre 2009, entre les deux tours de l’élection présidentielle, afin d’intervenir dans la vie politique du Chili. Il s’est déplacé non pas pour défendre la démocratie, car le gouvernement de Michelle Bachelet a été et restera un modèle du genre en Amérique latine, mais pour appuyer Sebastián Piñera, candidat des néo-pinochétistes et l’un des hommes les plus riches du continent. Réplique chilienne de Berlusconi, Piñera est propriétaire, entre autres, d’une chaîne TV, d’un club de foot, d’une compagnie aérienne (LAN) et de 115.000 hectares de terres appartenant, en principe, aux Indiens Huilliches. Investissant d’immenses sommes d’argent dans sa campagne, et profitant de la division d’une gauche usée par vingt ans de gouvernement, il gagna l’élection malgré ses démêlés judiciaires (faillite de la Banque de Talca et disparition de 250 millions de dollars alors qu’il en était le directeur; délit d’initié dans la vente de ses actions en Bourse; association illicite de pharmacies dont il était actionnaire) et, encore, ses carambouillages aux États-Unis (amende de 88 millions de dollars à LAN-Cargo pour concurrence déloyale et atteinte à la « freedom » commerciale en collusion avec EL AL et ABSA), etc. 1  Voici un rapide profil du politicien auquel Vargas Llosa apporta son appui comme « Captain America » de la société capitaliste, pour le remercier des importants investissements consentis par Piñera au Pérou (LAN-Pérou), mais aussi pour encourager la formation d’un axe régional contre la république bolivarienne du Venezuela.

Il est très loin le temps où Varguitas conseillait aux écrivains latino-américains -tout…

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Auteur: Claude Morizur