Lire Hocquenghem

Dans son numéro de rentrée, le magazine de la dissidence sexuelle Trou Noir a fait paraître cette réponse baroque à « l’affaire Hocquenghem » qui a agité le monde militant féministe et homosexuel ces dernières semaines. Ce texte évoque beaucoup de sujets en tension : la figure du pédophile, la mémoire militante, la libération sexuelle, l’enfant comme paratonnerre des désirs frustrés des adultes, etc. ; et se présente comme un point de départ à une série lectures de la pensée-Hocquenghem.

Le soir du 30 août 2020 les caméras de RT France suivent Cassiopée, une militante du collectif féministe Les Grenades. Son action : déverser du faux sang sur la plaque commémorative de Guy Hocquenghem apposée au bas d’un immeuble où il a vécu à Paris. Hocquenhem se serait rendu coupable, selon elle, d’apologie de la pédocriminalité. La Mairie prend son courage à deux mains et enlève la plaque compromettante en catimini quelques jours plus tard sans dire un mot. Le journaliste Amaury Brelet est le premier à relayer l’affaire dans le journal réactionnaire Valeurs Actuelles. Une opération médiatique réussie pour ces féministes qui sont parvenues à faire parler de Guy Hocquenghem au-delà de son public habituel. Je ne m’attarderai pas sur les récents enjeux de l’extrême-droite à rendre la gauche coupable de la décadence de notre siècle, pour cela je vous conseille la lecture de « Pourquoi les théories conspirationnistes d’extrême-droite sont-elles à ce point obsédées par la pédophilie ? », ni sur le contexte historique rappelant que Guy Hocquenghem luttait dans les années 1970 pour l’abaissement de l’âge de la majorité sexuelle pour les relations homosexuelles fixée par le régime de Vichy à 18 ans (contre 15 ans pour les hétéros). Je traiterai davantage de la structure de pensée du…

Auteur : lundimatin
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