Du lithium extrait en France ? Métal pour le moment indispensable pour fabriquer les batteries rechargeables, le lithium voit sa demande et son prix grimper à tel point que son exploitation dans l’Hexagone peut devenir réalité. C’est en tout cas l’intention de l’entreprise Imerys qui envisage d’en extirper des sous-sols de l’Allier. Dans une carrière de kaolin qu’elle exploite déjà à Échassières (à 38 km de Vichy), elle compte développer une mine au doux nom d’Emili (pour « exploitation de mica lithinifère par Imerys »), devant fournir 34 000 tonnes d’hydroxyde de lithium par an pendant au moins 25 ans.
Autant dire que l’enjeu est de taille. Les gigafactories (usines de batteries pour véhicules électriques), qui ouvrent leurs portes les unes après les autres dans le nord [1], pourraient ainsi se fournir localement. Macron, qui claironne que la France peut devenir exportatrice nette de batteries, applaudit des deux mains. L’un de ses autres objectifs, faire produire aux constructeurs français 2 millions de voitures électriques par an d’ici 2030 [2] serait, lui aussi, plus facile à atteindre. D’autres filières industrielles s’en trouveraient peut-être favorisées, vu que toujours plus de secteurs dépendent de la fée électricité et de ses batteries. Sans elles, il n’y aurait pas de « mobilité » des appareils électroniques, pierre angulaire des smart cities et du projet cybernétique de gouvernement automatique. Les guerres « modernes » se feraient sans les drones, et beaucoup d’autres machines trivialement mortifères ne sauraient fonctionner. Enfin, si le lithium est surnommé « or blanc », c’est parce que l’électrification de tout, et notamment du parc automobile, est l’un des axes centraux de la (mal) dite « transition écologique ». Si cet or blanc était produit ici, la France pourrait faire bonne figure dans les bilans du Green Deal européen [3] – tout en garantissant un…
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