L'occupant et l'occupé

Aussi prétendument compliquée que soit la nature du conflit palestino-israélien, et plus généralement israélo-arabe, il nous faut aujourd’hui de toute urgence soulever encore et encore les mêmes fondamentales, élémentaires, questions. Les territoires de Cisjordanie, dont Jérusalem-Est fait partie, du plateau du Golan, des Fermes de Chabaa, sont-ils oui ou non occupés ? Les colonies et autres implantations en Cisjordanie et au Golan, sont-elles oui ou non illégales ? Les annexions de Jérusalem-Est et du Golan sont-elles oui ou non illégales ? La décision de proclamer Jérusalem comme capitale d’Israël, est-elle oui ou non illégale ? Le détournement des eaux, le rationnement quotidien, le bouclage à tout bout de champ des territoires, les punitions collectives, l’incessante expropriation de terres palestiniennes, de leurs maisons, pour la fameuse raison de sécurité ou au nom de supposés textes anciens, sont-ils oui ou non totalement illégaux ? Les « assassinats ciblés », l’emprisonnement de milliers de palestiniens, les rapts de plusieurs de leurs dirigeants sont-ils oui non totalement illégaux ? Sans parler de l’interminable et impitoyable blocus de la bande de Gaza. Le nombre des résolutions de l’Organisation des Nations Unies que les différents gouvernements israéliens ont ignorés est pour le moins impressionnant, véritable record dans l’histoire de cet organisme. Tout aussi impressionnant est le nombre de fois que les États-Unis ont usé de leur droit de veto au Conseil de Sécurité dès qu’il s’agit d’une résolution désavantageant ne serait-ce qu’un tant soit peu Israël. Rappelons que ces territoires sont occupés depuis juin 1967, et que le drame des palestiniens remonte à encore plus loin, à la catastrophe de 1948 qui a vu l’expulsion et le déplacement d’une très grande partie de sa population, ainsi que la destruction de centaines de villes et de villages, empêchant ainsi tout éventuel retour — faits que continuent de nier effrontément plus d’un, en dépit des nombreuses preuves apportées, entre autres, par plus d’un historien Israélien. La vérité est que le monde entier sait parfaitement qui est l’occupant et qui est l’occupé.

Les expulsions de familles Palestiniennes dans le quartier de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est ne résultent pas d’un différend immobilier, mais d’une claire stratégie visant à expurger la ville de ce qui reste de maisons appartenant à des Palestiniens. Et, bien entendu, d’y placer au plus vite des familles de…

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Auteur: lundimatin