Radio Nova a bien résumé ce que l’on trouve quand on cherche des infos sur Les Vilars, musiciens rennais : “Quand on entend parler des Vilars on ne sait pas qui ils sont, on tombe juste sur leur titre « Démission » (…) Ce qu’on a appris après, c’est que ce sont deux frères qui se sont retrouvés un peu par hasard à enregistrer un album, et qui ont toujours joué un peu de musique par pur plaisir, sans aucune ambition capitalistique”. C’est donc bien de ce titre amusant et cathartique dont nous allons parler aujourd’hui.
L’enfer du salariat
La chanson des Vilars commence par une phrase aussi limpide que radicale :
Bien sûr cette phrase est fausse, le salariat est bien souvent la forme obligatoire du travail mais elle permet, en s’affirmant ainsi comme une forme de “droit universel”, de rappeler la contingence du salariat.
Cette manière dont le travail est organisé, encadré, discipliné et exploité, est devenue la norme dominante dans le monde. Il n’en a pas toujours été ainsi, et il n’est pas obligé qu’il en soit toujours ainsi. Le salariat est la forme spécifique qu’a prise la marchandisation du travail dans le régime capitaliste. Il contractualise le rapport de subordination entre le travailleur et l’employé.
La « démission » comme résistance et comme insolence
Au sein de ce rapport de domination, les moyens de lutte collectifs (grèves, sabotages, séquestrations, blocages, manifestations, expropriations…) ont permis aux salariés de parfois gagner des droits, d’améliorer leurs conditions de travail et leurs niveaux de rémunération.
Si la grève porte toujours ses fruits, il est aussi vrai que les mouvements sociaux ont peiné ces dernières années à obtenir des victoires décisives. Cela est lié à plein de raisons. L’éclatement des collectifs de travail et…
Auteur: Rob Grams