Logement : la résistance s’organise face à l’ahurissante loi Kasbarian



Expulsion d’un squat montpelliérain à Triolet en septembre 2020. Image d’illustration.

Première réunion à Montpellier contre une nouvelle loi en cours de discussion, entièrement au service des propriétaires, contre les locataires les plus en difficultés, et contre toute possibilité de squat

Il n’y avait pas la quantité. Mais il y avait la diversité. C’est à dire la qualité. Vingt-cinq personnes se sont réunies mercredi 8 février 2023 à Montpellier, pour envisager des actions possibles contre la loi Kasbarian. Laquelle est actuellement en cours de navette entre le sénat et l’assemblée nationale. Parmi ces personnes présentes, Bernard représente l’association CLCV (comme Consommation Logement Cadre de Vie). Il ne s’agit pas d’un groupuscule d’agitateurs professionnels : « En général, nous acceptons le jeu de la concertation avec les autorités. Mais sur ce projet de loi Kasbarian, nous l’avons refusé. Ce texte est intégralement à rejeter. On n’y trouve absolument rien qui puisse être discuté » s’énerve-t-il.

Autour de la table se retrouvent aussi d’autres personnes qui toutes ont à voir avec les questions du droit au logement pour les plus précaires. Cela va de la Cimade, le M.R.A.P. ou Welcome, concernés par l’accueil des réfugiés, à de jeunes figures de l’histoire passée actuelle ou à venir des squats à Montpellier, en passant par une attachée parlementaire de la députée LFI Nathalie Oziol, un professionnel de Médecins du monde, la Ligue des droits de l’Homme, ou Sébastien, fort de ses engagements au D.A.L. (Droit au logement). Lui avertit d’emblée : « L’histoire a montré qu’il ne faut surtout pas opposer les droits des “mauvais squatteurs” d’un côté et les droits des “gentils locataires en difficultés” de l’autre. C’est une division qui rend service aux intérêts d’en face. Et cette loi le démontre évidemment, en attaquant sur ces deux plans conjointement ». On sent bien son envie qu’à nouveau un comité du D.A.L. se recrée à Montpellier, pour activer les luttes sur ce front.

Également présent à la réunion, l’avocat Nicolas Gallon, spécialiste de ces dossiers, a exposé les nouveaux dispositifs en cours de discussion entre les parlementaires. « C’est un texte très bref, exclusivement tourné vers le durcissement répressif. C’est incroyable. Depuis la loi de 1989 sur le logement, c’est la première fois qu’est promu un texte de régression en matière de droits locatifs »….

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Auteur: Le Poing