Loi Darmanin contre les étranger·ère·s : danger pour tou·tes !

Demain, à l’occasion de la journée internationale des migrant·es, ont lieu des manifestations partout en France (pour connaître les lieux et horaires de départ de ces manifestations cliquez ici). Mobilisations d’autant plus importantes que le gouvernement français – en particulier le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin – prépare une énième loi immigration, qui vise à restreindre encore davantage les droits des migrant·es tout en réprimant les solidarités avec ces derniers·ères. Une nouvelle fois il s’agit de faire de l’étranger·ère un concurrent, un ennemi.

Face à cette nouvelle offensive d’un gouvernement qui continue de se présenter comme un rempart face à l’extrême droite, alors même qu’il ne cesse d’aller dans le sens de celle-ci, il est impératif que les mouvements sociaux organisent durablement la solidarité et la lutte. À nous de faire des manifestations du 18 décembre un pas dans cette direction. Nous publions ici un argumentaire élaboré par les collectifs de la Marche des Solidarités.

Méchants partout, gentils nulle part

Le ministre de l’intérieur n’a pas caché le fond de son projet : il veut « rendre la vie impossible pour les migrant·e·s ». Il n’y a aucun « équilibre » dans une telle déclaration, ni « humanité » ni « valeurs » seraient-elles celles de l’état de droit. Ajoutons à cela les déclarations répétées du ministre et d’Emmanuel Macron sur la base de « étrangers = délinquants » et on a aussi le contenu clairement raciste de la politique mise en place.

Dans des propos, populistes jusque dans la forme, Gérald Darmanin a déclaré qu’il voulait « être gentil avec les gentils et méchants avec les méchants ». La réalité de son projet c’est pourtant plutôt « méchants partout, gentils nulle part ». Le projet tel qu’il a, jusqu’ici été présenté et tel que l’illustre la circulaire envoyée aux préfets le 17 novembre vise à renforcer la traque des migrant·e·s et sans-papiers et durcir tous les aspects de leur situation.

Mais il étend aussi son attaque à tous les étranger·e·s et, au-delà, à tou·te·s les travailleurs et travailleuses de ce pays. Plus généralement il accélère le développement d’un État raciste et sécuritaire, d’une société d’inégalités, de contrôle et de surveillance.

Un pseudo « équilibre »

Le ministère communique selon l’idée qu’il y aura deux volets dans la loi. L’un, visant à régulariser les « bons » sans-papiers et l’autre consistant à…

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Auteur: redaction