L’importance de la loi de restauration de la nature
En 2030, déjà, 20% des terres et mers européennes en mauvaises conditions devront être restaurées, en donnant la priorité aux zones Natura 2000. Voilà l’une des finalités les plus représentatives de la loi de restauration de la nature, notamment lorsqu’on sait qu’aujourd’hui, plus de 80% des habitats européens sont dégradés.
Parmi les autres objectifs à retenir, l’amélioration de la biodiversité dans les écosystèmes agricoles avec la nécessité, pour les pays de l’UE, de progresser sur (seulement) deux des trois indicateurs qui suivent : « l’indice des papillons des prairies », ainsi que « la part des terres agricoles présentant des caractéristiques de paysage de grande diversité » et « le stock de carbone organique dans les sols minéraux des terres cultivées ».
Aussi, les États membres devront restaurer au moins 25 000 km de rivières à écoulement libre mais aussi « au moins 30 % des tourbières drainées d’ici 2030, 40 % d’ici 2040 et 50 % d’ici 2050 », ainsi que planter 3 milliards d’arbres supplémentaires.
France Nature Environnement (FNE) qualifie le texte adopté du « plus important pour la biodiversité européenne depuis 30 ans », allant même jusqu’à prêter à l’UE le titre de « leader » de la « protection et de la restauration de la biodiversité ».
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Une victoire nuancée par les concessions et les polémiques
Bien que l’adoption de la loi ait été indispensable, les modifications apportées au texte voté en juillet 2023 sur fond de récupération et pression politique sont autant de concessions faites qui ne profiteront pas aux écosystèmes eux-mêmes.
En effet, les partis conservateurs, de droite et d’extrême-droite européens ont depuis un an mis à mal bon nombre de propositions, arguant notamment du fait…
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Auteur: Juliette Boffy