Loi « Sécurité globale » : BFM-TV et LCI désinforment par omissions

Le 21 novembre, des dizaines de syndicats de journalistes, sociétés de journalistes rédacteurs, associations et collectifs divers ont organisé des manifestations pour la défense du droit d’informer (entre autres), mis en cause par la loi « Sécurité globale ». Sur BFM-TV et LCI ? Rien… voire pire que rien : sur la chaîne de Bouygues, un « débat » vient se substituer aux reportages, débat confisqué par des communicants unanimement convaincus que rien, dans cette loi, ne menace les libertés publiques.

Informer sur toute l’actualité un même jour ? Impossible : à l’évidence, chaque média doit faire des choix. Hiérarchiser l’information ? Inévitable : tous les événements ne pèsent pas du même poids. « Dis-moi ce que tu privilégies, je te dirai ce que tu es ». « Dis-moi ce que tu passes sous silence, je te le dirai aussi ». Et quand, à l’évidence, l’actualité impose certains événements, les passer sous silence (ou presque) relève de la désinformation : la désinformation par omission(s).

Les chaînes d’information en continu nous offrent en abondance des exemples de cette désinformation. Nous avions déjà relevé avec quel talent BFM-TV, officiellement dévouée au soutien des personnels soignants en ces temps de Covid, était parvenue à rendre inexistante la grève nationale de la santé du 15 octobre 2020. Cette fois, BFM-TV et LCI ont généreusement omis d’informer – d’informer vraiment – sur les dizaines de manifestations pour la défense… du droit d’informer, auquel, n’en doutons pas, ces chaînes sont amoureusement attachées.

En direct du néant

« Une place majeure de Paris noire de monde contre une loi sécuritaire dénoncée par l’ONU, par les ONG, par le Défenseur des Droits, par la presse internationale et les syndicats de journalistes. Et pas la moindre seconde de reportage sur les chaînes d’info » s’indignait Benjamin Amar (CGT) le 21 novembre.

Pendant près d’une semaine en effet, c’est le « Procès Daval » qui, avec le Covid et la retransmission…

Auteur: Henri Maler, Pauline Perrenot Acrimed
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