Loi “Sécurité Globale”, la dérive autoritaire en marche

3 décembre 2020

Loi “Sécurité Globale”, la dérive autoritaire en marche

Depuis toujours, les violences policières à caractère raciste s’abattent sur les quartiers populaires en France. Depuis plusieurs années, on assiste en parallèle à une aggravation de la répression politique contre les mouvements sociaux, y compris à l’encontre des mouvements écologistes.

Quelques exemples

En 2015, lors de la COP21, des dizaines d’écologistes ont été assignés à résidence pour les empêcher de mener des actions de désobéissance civile non-violente. 

À Bure, où se situe le site d’enfouissement de déchets nucléaire Cigéo, c’est également une justice politique qui est à l’œuvre. Pour museler la contestation, tout l’arsenal de surveillance et de répression est utilisé : mise sous contrôle judiciaire, écoutes téléphoniques, caméras aux fenêtres des habitations.1

Sur la ZAD du Carnet en Loire-Atlantique, des caméras cachés et illégales ont été installées pour surveiller les écologistes. 2

En 2019, ANV-COP21 a mené des actions de décrochage de portraits d’Emmanuel Macron pour dénoncer sa politique climatique et sociale. Pour ces actions, 235 personnes ont été interrogées, 128 placées en garde à vue, il y a eu 86 perquisitions, et pour l’instant 81 personnes poursuivies. Le Bureau de Lutte Antiterroriste a même été saisi.

L’État cherche à intimider, à criminaliser les mouvements sociaux. Ne le laissons pas se doter de nouvelles armes pour tuer toute

La reconnaissance faciale en temps réel grâce à des caméras portables et la surveillance par drones sont particulièrement intrusives ; elles menacent la liberté d’expression et la liberté de réunion, qui sont fondamentales.

La possibilité de filmer les forces de l’ordre pour documenter les violences est nécessaire au contrôle démocratique de l’institution policière. Nous empêcher de filmer, c’est…

Auteur: Sandra Imbault
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