La proposition de loi Sécurité globale a été adoptée à une large majorité à l’Assemblée nationale le 24 novembre, avec le soutien de la droite et de l’extrême droite. Les mesures liberticides qu’elle impose inquiètent jusqu’aux instances de l’Onu et de la Commission européenne. Des mobilisations sont prévues dans toute la France samedi 28 novembre.
« La presse du monde entier est interpellée par ce que la France est en train de faire, des députés de la République en Marche parlent eux-mêmes d’État autoritaire. » Telle est la situation dépeinte par le journaliste David Dufresne autour de la proposition de loi sur la Sécurité globale. La colère est d’autant plus forte à l’issue d’une rencontre entre le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, et une coordination composée de syndicats et d’associations de journalistes, de réalisateurs et d’organisations de défense des droits humains, le 23 novembre. « On a préféré partir et ne pas participer à un jeu de dupe. ».
160 organisations et associations ont également signé un appel « Contre la loi « sécurité globale », défendons la liberté de manifester », dans lequel elles jugent particulièrement « dangereuses » les propositions de trois articles de cette loi : l’article 21 sur la transmission en direct d’images des caméras de policiers permettant la reconnaissance faciale, l’article 22 sur la généralisation de la surveillance par drones et, enfin, l’article 24 visant « à empêcher la population et les journalistes de diffuser des images du visage ou de tout autre élément d’identification de fonctionnaire de police ou militaire de gendarmerie ».
« Les propositions essayant de protéger les droits fondamentaux ont été systématiquement rejetées »
En dépit de ces alertes de la société civile, la proposition de loi sécurité globale a été adoptée à l’Assemblée nationale dès le lendemain, le 24 novembre, à…
Auteur: Emilie Rappeneau, Sophie Chapelle
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