Loi sécurité globale : menaces à la liberté d’informer et surveillance généralisée

Cette semaine, les députés de l’Assemblée Nationale se réunissent pour passer en revue la proposition de loi de sécurité globale déposée le 20 octobre par Jean-Michel Fauvergue, ancien chef du RAID et Christophe Castaner, ancien Ministre de l’Intérieur. Décrite comme un « continuum de la sécurité », ce texte marque une nouvelle étape sécuritaire liberticide du gouvernement, qui soutient pleinement son contenu sous la figure de Gérald Darmanin. De partout, les voix de la société civile s’élèvent pour en dénoncer les dérives les plus inquiétantes. Si les menaces à la liberté d’informer en sont les plus criantes, cette proposition pourrait surtout renforcer la surveillance de masse.

La volonté d’interdire de filmer la police lors de ses interventions n’est pas nouvelle. Lancée il y a plusieurs mois, une pétition avait recueilli plus de 550 000 signatures suite au dépôt d’Eric Ciotti d’une proposition de loi en ce sens, le lendemain de l’assassinat de George Floyd par des policiers aux Etats-Unis.

Mais c’est peut-être la première fois qu’elle est défendue si ouvertement par le gouvernement à travers les déclarations du Ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, qui a rappelé ce début de semaine sur RMC et BFMTV la promesse qu’il avait faite aux policiers et aux gendarmes de ne plus pouvoir filmer leurs images.

Il s’agit donc ici d’une proposition de loi portée par deux députés, mais pleinement défendue par l’exécutif qui peut alors profiter de procédures plus rapides pour statuer dessus.

Sur la sécurité globale : « Si cette expression peut surprendre, elle a l’avantage d’être la seule à embrasser l’ensemble des 430 000 membres des forces de police municipale, des entreprises privées de sécurité intérieures qui concourt à des degrés et par des chemins différents à garantir la protection des personnes et des biens dans notre…

Auteur: Laurie Debove
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