L’ONG Bloom porte plainte contre le secrétaire d’État à la mer pour déclarations mensongères

Fruit d’un climat de confiance qui n’a cessé de se détériorer ces derniers mois, la plainte de l’association a été déposée auprès de la Cour de justice de la République, seule institution autorisée à juger les membres du gouvernement pour des actes commis dans l’exercice de leur fonction.

Le préjudice porte sur le « Plan d’action pour l’océan » publié par la Commission européenne, le 21 février dernier. Dans ce document non contraignant, l’exécutif de l’Union détaille les mesures que les États membres devraient prendre, à diverses échéances, pour verdir le secteur de la pêche, très en retard dans la course à la transition.

À l’horizon 2030, ce sont 30 % des mers et des océans qui devraient, selon l’institution, faire l’objet d’une protection rigoureuse. Mais ce calendrier, déjà repoussé, reste sujet à caution.

Lire aussi : « Une coalition d’ONG exige la fin du chalutage de fond, un désastre pour les océans »

Voulait-il prouver au monde l’importance de son secrétariat d’État, se faire valoir personnellement, soigner son réseau ? Quelle qu’en soit l’interprétation, force est de constater qu’Hervé Berville s’est servi de cette feuille de route pour déclencher une polémique et enflammer le débat public.

D’après la fondatrice de BLOOM, Claire Nouvian, « trois semaines durant, le Secrétaire d’État à la Mer a multiplié les mensonges en affirmant que la Commission européenne menaçait de mort immédiate la pêche française par le biais des aires marines protégées ».

Au Sénat, à l’Assemblée nationale, au Conseil de l’Union européenne et dans les médias, partout où il le pouvait, en somme, Hervé Berville s’est prétendu investi d’une mission sacrée de protection des pêcheurs alors qu’il luttait, littéralement, contre le vent.

« Ce plan condamnerait la pêche artisanale française et lamènerait à disparaître. Pas dans dix ans,…

La suite est à lire sur: lareleveetlapeste.fr
Auteur: Augustin Langlade