Selon les estimations du Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR), environ 1,4 million de Syriens sont déjà rentrés chez eux depuis la chute du régime de Bachar al-Assad, le 8 décembre 2024, dont 400.000 d’entre eux avaient trouvé refuge au-delà des frontières du pays.
« Depuis la chute du régime d’al-Assad, rentrer chez soi et prendre un nouveau départ est devenu une possibilité pour les Syriens », a salué depuis Damas Céline Schmitt, porte-parole du HCR, lors d’une conférence de presse à Genève.
Au total, l’agence estime qu’ils seront 3,5 millions à retrouver leur domicile en 2025, dont plus d’un tiers en provenance des États voisins, alors que plus de 7 millions de civils sont toujours déplacés à l’intérieur du pays.
Or, sur les 575 millions de dollars demandés par le HCR pour leur porter assistance, seuls 71 millions ont été promis à ce jour.
Sans financement adéquat, a mis en garde Mme Schmitt, les retours prévus cette année « n’auront pas lieu et que ceux qui reviennent n’auront d’autre choix que de repartir ».
Une fenêtre d’opportunité
Selon la porte-parole, la fin de l’année scolaire et les mois d’été devraient constituer le point d’orgue des retours volontaires et « une fenêtre d’opportunité à ne pas manquer ».
Les Syriens auront besoin d’un soutien en matière d’abris, de moyens de subsistance, de protection et d’assistance juridique, afin que les retours se passent dans de bonnes conditions.
« En investissant dans l’aide et le relèvement rapide, nous pouvons créer des opportunités et maintenir l’espoir des Syriens », a insisté Mme Schmitt.
Coupes budgétaires
Dans le contexte actuel de coupes budgétaires drastiques, la porte-parole a jugé crucial de soutenir le HCR en Syrie, où près de 16,7 millions de personnes, soit environ 90 % de la population, ont besoin d’aide.
« Ces coupes ont un impact sur nos effectifs, qui diminueront de 30 % en Syrie, au détriment de notre…
Auteur: Nations Unies FR