Près de 130 événements auront lieu en France samedi 12 mars, dans le cadre des marches pour le climat. Celles-ci seront accompagnées de conférences, ateliers participatifs, projections… Le recensement de tous les événements est visible sur cette carte. Dans certaines villes, cette mobilisation s’étendra sur plusieurs jours. À Toulouse, par exemple, depuis le 5 mars et jusqu’au 13, une semaine du climat est organisée. Elle regroupe des débats autour de l’écologie et du travail, ou encore des rencontres avec les scientifiques de l’Atécopol (Atelier d’écologie politique).
Cette journée de marches pour le climat a été baptisée « Look Up ». Une référence au film « Don’t look up », paru en janvier 2022, qui épingle les aveuglements des responsables politiques et des médias quant à une catastrophe annoncée.
À une trentaine de jours des présidentielles, la mobilisation met l’accent sur les silences politiques. « La plus grande menace que l’humanité ait jamais connue est passée sous silence en pleine période électorale (…) Alors que les mobilisations et initiatives pour le climat et la justice sociale n’ont jamais été aussi fortes ces dernières années, le débat est étouffé par la crise sanitaire et les polémiques alimentées par certain·es candidat·es », déplorent les signataires de l’appel du 12 mars.
De fait, l’urgence climatique prend, jusqu’ici, peu de place dans la campagne présidentielle. Un décryptage réalisé par nos confrères de Reporterre conclut que « les propositions de certains candidats sont le plus souvent floues ou pas assez ambitieuses ».
Pourtant, le deuxième volet du sixième rapport d’évaluation du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) rendu public le 28 février est alarmant. Il détaille les effets actuels et à venir du réchauffement climatique. Entre autres : environ un milliard de personnes « pourraient vivre d’ici 2050 dans des zones côtières menacées par la montée des eaux et les épisodes de submersions marines lors des tempêtes ». « Ce rapport est un terrible avertissement sur les conséquences de l’inaction », a résumé Hoesung Lee, économiste et président du GIEC. Un troisième volet, centré sur les solutions pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, est attendu pour avril.
Comme l’évoquent les signataires de l’appel des marches pour le climat « Look Up », les mobilisations se sont multipliées, ces derniers mois. L’année 2021 a été marquée, entre autres, par…
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Auteur: Maïa Courtois
