Le 3 juin, une foule a chassé des agents fédéraux de Minneapolis à la suite d’une descente dans un fast food de tacos. Le 4 juin, des personnes ont affronté des agents de l’US Immigration and Customs Enforcement (ICE) lors de descentes à Chicago et à Grand Rapids. Le vendredi 6 juin, à Los Angeles, des personnes ont réagi à une descente de l’ICE, déclenchant une journée entière d’affrontements qui se poursuivent encoreaujourd’hui. Dans le reportage qui suit, les participants décrivent comment les gens se sont rassemblés pour faire de leur mieux afin d’empêcher les agents fédéraux de kidnapper des membres de leur communauté.
Le « tsar des frontières » de Donald Trump, Tom Homan, a annoncé qu’il enverrait la Garde nationale à Los Angeles en guise de réponse. Si la situation s’aggrave ailleurs dans le pays, on peut espérer voir émerger un mouvement qui reprendrait là où le soulèvement de George Floyd s’est arrêté. En s’emparant de David Huerta, présidentde la section californienne du Syndicat international des employés de service (SEIU) [1], pendant leurs attaques contre les habitants de Los Angeles, l’ICE et les diverses agences fédérales qui sont réaffectées pour les soutenir risquent de se faire davantage d’ennemis au moment même où cette confrontation est en cours.
Si l’administration Trump a commencé par s’attaquer aux immigrés – avec ou sans papiers – ce n’est que la première étape de leur effort pour établir une autocratie. Ils s’en prennent aux immigrés parce qu’ils les considèrent comme la cible la plus vulnérable, mais leur objectif global est de nous habituer tous à la passivité face à la violence brutale de l’État, en brisant les liens fondamentaux de solidarité qui devraient relier tous les êtres humains.
Il doit être clair pour tout le monde – même pour les centristes les plus modérés – que l’issue du conflit qui s’intensifie actuellement…
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