« Vive le cirque ! » C’est avec ces mots que Louis Hery met un point final à sa carrière de « Monsieur cirque » à la municipalité de Brest (Finistère), en ce mois d’avril 2024. Depuis 35 ans, cet ancien cheminot œuvrait pour l’installation des cirques dans le centre-ville. « Ce n’était pas une mince affaire », retrace-t-il.
« Ce monde merveilleux »
Tout commence dans les années 1950, lorsque son grand-père l’amène voir son premier spectacle : « J’étais émerveillé. » Mais ce n’est qu’en 1971 qu’il découvre réellement le monde du cirque. « J’ai rencontré Jean Richard puisqu’il voulait acheter Pinder à Brest. Je suis allé le voir et c’est lui qui m’a fait entrer dans ce monde merveilleux. » Il rejoint alors le club des amis du cirque et se rend à différents spectacles, « c’était facile, j’étais cheminot », glisse-t-il dans un sourire.
« Je peux le faire chez moi »
Un jour, alors qu’il travaille à Rennes, il contribue à l’arrivée d’un cirque au centre-ville. « Je me suis dit, si on le fait à Rennes, je peux le faire chez moi. » À cette époque, les cirques s’installent sur la place du château. Ils sont ensuite délocalisés à Penfeld, avant d’atterrir au parking Clemenceau. C’est finalement à partir de 1998 que les cirques dévoilent leurs numéros sur le Parc à Chaînes.
La réputation de « monsieur cirque » grandit et, avec l’aide des élus locaux, il fait venir les plus grands noms italiens, « une vraie fierté ».
Que faire des animaux sauvages ?
Depuis 2021, la loi contre la maltraitance animale interdit aux cirques itinérants de détenir des animaux sauvages, comme les éléphants, lions et autres fauves. Une loi qui passe mal pour cet adepte du cirque traditionnel. « Les cirques n’ont pas eu le temps de s’adapter. Heureusement, ils ont jusqu’en 2028 pour supprimer ces animaux de leurs numéros. Mais que va-t-on faire des fauves…
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Auteur: Claude Morizur