L'ouragan Ida révèle les fragilités de la côte Est des États-Unis

4 septembre 2021 à 10h42,
Mis à jour le 4 septembre 2021 à 16h03

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Montréal, correspondance

Onze jours. C’est le temps qu’aura tenu le record horaire de précipitations tombées à New York. Les près de 80 millimètres d’eau accumulés en soixante minutes dans la métropole (plus de 18 cm en douze heures) mercredi soir 1e septembre ont balayé les 25 atteints par la tempête tropicale Henri le 21 août dernier. Dans le New Jersey, le chef du comté de Bergen County, James Tedesco, dit faire face à une dévastation presque totale. Après la Louisiane, Ida a frappé fort la côte Est, mortellement même, touchant particulièrement les plus pauvres. À New York, au moins huit personnes qui vivaient dans des sous-sols ou dans des caves converties en appartements, taudis souvent loués aux nouveaux arrivants au pays, n’ont pu échapper à l’inondation de leur logement. Une fois les flots retirés et les dégâts constatés, il faut fuir ou aller chercher de l’aide. Pendant ce temps, en Louisiane, les habitants, frappés plus tôt cette semaine, faisaient la file des heures vendredi 3 septembre pour obtenir de l’essence dans le peu de stations où il en reste. Encore 800 000 foyers de l’État n’avaient pas l’électricité et ils pourraient encore attendre plusieurs semaines dans certains endroits avant de retrouver le courant, selon les autorités.

« Mère nature fait ce qu’elle veut »

New York et le New Jersey comptent le plus de victimes de l’ouragan (au moins 33 sur les 48 d’après les derniers décomptes. Dès mardi, le National Weather Service avait pourtant sonné l’alarme. Une des zones les plus chaudes, c’était la Grosse Pomme. Le New York Times s’interroge donc en lettres capitales : « Les avertissements étaient terribles. Pourquoi New York n’a-t-elle pas pu être protégée ? » La gouverneure de l’État, Kathy Hochul, citée dans le quotidien, essuie les critiques pour ne pas avoir déclaré l’état d’urgence avant jeudi, alors que les inondations étaient déjà là. « Nous ne pouvions pas savoir que nous serions dans la même situation vulnérable [qu’en Louisiane et dans le Mississipi], avec des morts et des maisons détruites. » et ajoute « Mère nature fait ce qu’elle veut. » Elle estime que la population a été bien avertie par textos de ces inondations, mais que les messages auraient pu être traduits en davantage de langues et qu’elles n’ont visiblement pas atteint les « populations…

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Auteur: Reporterre