L’outarde canepetière, un oiseau en voie d’extinction
C’est un argument de poids supplémentaire pour les milliers de personnes opposées aux méga-bassines de Sainte Soline. Ce 4 décembre, le Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) a estimé dans son avis que les travaux de mégabassines en cours dans les Deux-Sèvres sont contraires à la réglementation des espèces protégées.
En cause : les Terres Rouges de Ste Soline sont un territoire d’accueil historique pour les espèces patrimoniales du département, et notamment pour l’outarde canepetière. Inconnu du grand public, cet oiseau est pourtant emblématique des plaines françaises. Extrêmement difficile à observer, il niche dans les prairies sèches. En France, il y a deux populations distinctes : l’une sédentaire qui réside sur le littoral méditerranéen, et une migratrice qui se reproduit dans les plaines du Centre-Ouest de la France.
C’est cette population migratrice qui est aujourd’hui au bord de l’extinction. Entre 1976 et 2000, sa population a chuté de 95 %. On compte aujourd’hui seulement 350 couples dans le Centre-Ouest de la France contre 6800 en 1978. L’ancienne région du Poitou-Charente accueille plus de 80 % de la population migratrice d’outardes.
« La plaine de Sainte-Soline, incluse dans une Zone de Protection Spéciale, constitue l’un des derniers secteurs propices à la reproduction de l’Outarde canepetière. En dépit de cette situation, le projet de la retenue de substitution sur ce secteur, inclus dans un programme initial plus vaste de 19 « bassines » concernant plusieurs centaines d’hectares en vue de développer l’irrigation, a été autorisé par deux arrêtés préfectoraux successifs sans qu’ils aient été précédés d’une demande de dérogation à la destruction d’espèces protégées et de leurs habitats, dérogation pourtant obligatoire pour une espèce relevant, depuis 1999, du ministère chargé de…
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Auteur: Laurie Debove