Lucie dans les choux avec des diamants. Et DeepSeek mais pas trop profond quand même.

J’ai écrit il y a moins d’un an un (remarquable) livre sur les IA génératives et l’avenir du web (Les IA à l’assaut du cyberespace : vers un web synthétique, C&F Editions), ouvrage toujours en vente libre, je ne vais donc pas vous redire ici tout ce que j’y développe avec une acuité soulignée aussi bien dans La Tribune que dans L’Humanité, mais sachez que si vous vous interrogez autant sur l’incroyable foirage de Lucie (IA française sitôt lancée sitôt débranchée) que sur l’incroyable succès de Deep Seek (IA chinoise alliée du régime), vous trouverez dans ledit bouquin tous les éléments d’explication nécessaires. Et oui 🙂

La page d’accueil du site Lucie.ChatL’avatar a été choisi pour mixer l’image de Marianne et celle de Scarlett Johansson en référence au film Lucy de Luc Besson. En bas de l’image, une version finalement non-retenue. 

 

Je reviens juste sur deux éléments qui me frappent. A chaque lancement, de presque chaque IA, reviennent en boucle exactement les mêmes exemples des mêmes aberrations ou « hallucinations ». ChatGPT avait ses oeufs de mouton et son extension « ad Hitlerum » (c’est à dire la capacité d’endosser le point de vue d’Adolf Hitler et à défendre ses idées si on le lui demande) avant d’être « corrigé » (selon certains), « censuré » (selon d’autres), « éduqué / entraîné / fine-tuné » (selon des troisièmes). Ce fut également le cas au lancement de Gemini (Google) et de toutes les autres IA à l’exception notable de Grok (IA d’Elon Musk) précisément calibrée pour autoriser toutes les dérives (mais tout de même en partie, hélas en partie seulement, cadrée sur la question de l’Holocauste).

De la même manière le lancement de Lucie eut donc à faire face à ses oeufs non pas de mouton mais de vache, et à son épisode d’apologie des crimes nazis (et/ou de négationnisme). Plus quelques autres naufrages mathématiques (la…

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Auteur: Olivier Ertzscheid