Après plusieurs guérisons ayant attirées une grande foule, Jésus semble avoir besoin de tranquillité. Dans ce temps, deux rencontres nous font approfondir quelques conditions pour suivre Jésus.
La première avec un scribe. Il vient trouver le Maitre pour le suivre, c’est rare dans les évangiles. Les scribes sont des interprètes officiels des Ecritures, ils sont plutôt dans le camp des opposants au Christ. Habituellement ils sont dans le savoir. Devant cet homme, Jésus nous redit encore aujourd’hui qu’être son disciple c’est aimer la marche ! Il nous demande de nous laisser déplacer sans cesse, de ne pas restés figés dans nos certitudes y compris dans nos manières de se le représenter. Nous avons à être sans cesse en chemin pour mieux le connaitre et l’aimer.
La deuxième rencontre s’annonce délicate. Jésus laisse entendre que pour être son disciple il vaut mieux laisser derrière nous son propre père qui doit être enterré. Rude décision ! Quand on célèbre des funérailles, on voit bien l’importance, la nécessité de l’accompagnement des familles dans un temps de deuil, alors quoi, Jésus serait-il sans cœur alors que tout l’évangile ne parle que de miséricorde ?! Non. C’est que la communauté de Matthieu, dans sa réflexion en chemin, nous engage à regarder nos relations porteuses de vie et celles qui entrainent vers la mort. Or Jésus est le Vivant qui appelle chacune et chacun à la vie, y compris sur son lit de mort.
Autres lectures : Gn 18, 16-33 ; Ps : 102
Auteur: Marie Jo Guichenuy, présidente de l’association Unité Chrétienne. Lyon