Pour penser les 3 années écoulées depuis notre dernier numéro papier, il fallait parler de Novak Djokovic et du terrier de Kafka, de cybernétique et d’élections présidentielles, de Mad Max et de stratégies insurrectionnelles. 304 pages, 24 articles, une ligne de fuite : reprendre l’offensive.
Diffusion Hobo
Distribution Makassar
Flemme de faire la liste / De tout ce qui existe
Et qui m’attriste / Quitter la piste
Flemme de faire des choix / Choisir une reine un roi
Le pouvoir et la loi / Être la proie
Flemme de faire semblant / Est-ce qu’on a le temps
D’être marrant·es / Et non violent·es
Flemme de faire aussi / Comme si c’était joli
La démocratie / Rester assis
Claustinto, La Vie c’est comme ça
Ce cinquième volume de lundimatinpapier aurait dû paraître en avril 2020, c’est-à-dire en plein confinement. Les rues étaient vides, les âmes éreintées et les imprimeries à l’arrêt, nous avons donc repoussé sa conception à plus tard, d’autant que l’activité hebdomadaire du site continuait de s’intensifier. Et puis les semaines, les mois ont passé jusqu’à ce que nous nous apercevions que presque trois années s’étaient écoulées et qu’il était plus que temps de s’y remettre. Comme nous le disions dans notre premier édito : « Il s’agit, dans cette revue papier, de remonter à contre-courant le flux de l’actualité et de se dégager de la cadence des parutions hebdomadaires afin d’en extraire certains des articles les plus significatifs. Prendre à revers la logique d’empilement, d’écrasement et d’obsolescence quasi immédiate de l’internet. » Cela nous semble plus nécessaire que jamais.
Éplucher les 3 000 articles parus en ligne depuis le numéro 4,
« Gilets Jaunes : un assaut contre la société », fut une expérience troublante. Dérouler le fil de ces trois années écoulées, c’était aussi se confronter à la confusion, à l’écrasement et à la défaite, même temporaires. La résistance pugnace de la ZAD, le débordement de la gauche sclérosée lors de la loi travail, le cortège de tête qui réinvente la rue, l’audace des Gilets jaunes qui fait blêmir le pouvoir, et puis l’entonnoir de la pandémie, les attestations de sortie, l’enfermement chez soi, le resserrement partout, le pass sanitaire, le télétravail, la peur, la confusion. On aura rarement vu un horizon aussi brutalement réduit. Il a bien fallu croire au monde d’après, à ce que la suspension générale permettait d’enfin voir, le Covid-19 ne venait-il pas…
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Auteur: lundimatin