Les résultats des élections européennes ne devaient pas avoir d’incidence politique dans la vie politique française. C’était la promesse du Premier ministre Gabriel Attal, qui a mis toutes ses forces dans la campagne pour ne pas nationaliser le scrutin. Raté ! En annonçant la dissolution, Emmanuel Macron prend la mesure de la gravité d’une extrême droite à près de 40 % – sans en assumer la responsabilité – et ouvre une nouvelle séquence politique, à très haut risque.
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L’hypothèse de voir l’extrême droite accéder à Matignon est de plus en plus probable. Preuve que le RN s’y prépare très sérieusement, Marine Le Pen et Jordan Bardella ont réunis dès dimanche soir les personnalités du mouvement qui pourraient entrer dans un éventuel futur gouvernement. L’opération de communication est même relayée par les chaînes d’info en continu. Glaçant !
Le seul sursaut ne peut venir que de la gauche et des écologistes. La seule alternative à l’extrême droite ne peut venir que de ce côté-là…
Comment changer la donne des élections européennes en seulement deux semaines ? Le pari d’Emmanuel Macron est aussi fou que risqué. Tout le monde explique depuis dimanche soir qu’il ne faut pas avoir peur de retourner aux urnes et de s’en remettre au peuple. Sauf qu’en coulisse, à droite et à gauche jusque dans les rangs macronistes, tout le monde est tétanisé. Et il y a de quoi ! Emmanuel Macron joue depuis trop longtemps la stratégie du « moi ou le chaos ». Il a perdu. Sans doute rejouera-t-il la même partition au cours des prochains jours en espérant un sursaut populaire. Et sans doute perdra-t-il à nouveau.
Le seul sursaut ne peut venir que de la gauche et des…
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Auteur: Pierre Jacquemain