Le 1er juillet dernier, sur demande du ministre de l’Intérieur, la centenaire Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a été liquidée. Dès janvier 2024, malgré une mobilisation massive des policiers de la PJ et des magistrats, ses brigades territoriales seront rattachées à un directeur départemental de la police nationale, lui-même sous la coupe du préfet.
Outre que cette nouvelle organisation est très largement critiquée pour son entrave à la séparation des pouvoirs – le préfet ayant désormais la main sur les effectifs de police judiciaire – elle est aussi pointée pour son manque d’efficacité. Ses détracteurs alertent sur la dilution progressive des policiers spécialistes de la criminalité de haut spectre dans les nombreuses affaires de moindre ampleur. Une critique qui vise directement la stratégie de Gérald Darmanin : un ministre qui aurait lâché la bride de la grande délinquance interrégionale, en rattachant la police judiciaire au niveau départemental.
Sur le même sujet : Darmanin veut la peau de la police judiciaire
Pour contrer ce discours à l’heure où les règlements de compte sur fond de trafics de stupéfiants font de nombreuses victimes, le ministre a sorti de son chapeau de présidentiable une nouvelle idée : la création d‘une unité d’investigation mobile sur le modèle de la CRS 8, projetable momentanément sur des territoires en proie au trafic de stupéfiants.
Dégoût et risque d’entrave
D’après Le Monde, le ministère de l’intérieur a même demandé aux policiers de terrain qui travaillent au long cours sur ces réseaux, de transmettre à leur hiérarchie les affaires « mûres », soit quasiment achevées, afin de les refiler à cette nouvelle unité… Laquelle n’aura plus qu’à aller cueillir les…
La suite est à lire sur: www.politis.fr
Auteur: Nadia Sweeny