L'université, le Covid et les salopards.

La crise a coûté cher. C’est en tout cas ce que certains essaient dès maintenant de nous expliquer lors même que nous serions en capacité de démontrer qu’à l’instar de l’épargne de (certain.e.s) français.e.s, il est des secteurs où la crise a aussi permis de faire des économies. 

De quoi suis-je en train de parler ? Je vous explique. 

Le prêtre et (nonobstant) président de l’université de Strasbourg, Michel Deneken, nouvellement réélu, vient de déclarer :

« Les années qui s’annoncent auront des conséquences en termes de coûts, de ressources humaines, de pédagogie. Nous ne pourrons revenir en présentiel à 100 %, ni à la rentrée prochaine ni dans un an. » 

J’en suis tombé sur le cul. Littéralement. Parce que de deux choses l’une. Soit Michel Deneken est voyant en plus d’être prêtre et il est au courant que dans 2 ans l’épidémie sera toujours présente en nous contraignant à maintenir du distanciel, soit il est juste prêtre et libéral et considère que la marge économique doit passe avant l’intérêt des étudiants et la qualité de l’enseignement et que donc on s’en cogne de la situation sanitaire et épidémique et qu’on maintiendra du distanciel de toute façon parce que c’est moins cher. 

Je vous mets le passage intégral de la dépêche AEF.

Quand on voit au quotidien à quel point ces deux années universitaires de confinement et de distanciel ont abîmé nos étudiant.e.s, il faut vraiment être un sacré putain de salopard pour oser affirmer que dans deux ans (!!) on ne reviendra toujours pas en présentiel à 100%, y compris quand cette crise sera passée, et ce parce que cette crise a coûté trop cher …

Qu’en plus de cela il s’agisse de la toute première déclaration à la presse (spécialisée) d’un président nouvellement réélu en dit long sur le cynisme du personnage. 

Depuis deux années universitaires bien saccagées sur tous les plans (enseignement, socialisation, emploi, insertion), toute une génération s’accroche avec une détermination et une abnégation fantastique et qui force l’admiration, toute une partie de cette même génération s’effondre aussi ou s’enfonce dans une résignation mortifère, mais en tout cas toute une génération cherche à distinguer un horizon qu’on leur fait à chaque fois reculer, faute de vaccins en nombre nécessaire. Toute une génération depuis deux années universitaires (ou une année de Bac et une d’université) n’attend qu’une seule et unique chose : pouvoir reprendre les cours en présentiel. Et là c’est un président d’université, et…

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Auteur: olivierertzscheid Olivier Ertzscheid