Lutte antinucléaire à Bure : une personne mise en examen

Nouvelle répression contre les militants antinucléaires. Malgré le fiasco de la précédente procédure contre des activistes anti-Cigéo — du nom de la poubelle nucléaire en projet à Bure, dans la Meuse — les autorités persévèrent.

Selon le site antinucléaire Bure Bure Bure, une personne ayant participé au festival des Rayonnantes, un camp féministe organisé en 2021, a été perquisitionnée, placée en garde à vue et mise en examen. Un contrôle judiciaire — avec interdiction de se rendre en Meuse et de sortir du territoire — a aussi été mis en place, et un ordinateur a été saisi.

Cette nouvelle enquête judiciaire concernerait notamment la manifestation du 21 août 2021 qui a eu lieu en parallèle du camp festif, au cours de laquelle des dégradations ont été commises.

« Encore une fois l’instruction sert à voler du matériel, [à] profiter d’avoir plus de moyens pour mettre sous surveillance des lieux liés à la lutte contre le projet Cigéo, ont précisé les militants antinucléaires sur leur site. Imposer des contrôles judiciaires qui limitent les déplacements constitue une peine immédiate et à la durée non délimitée. »

Ce n’est pas la première fois, loin s’en faut, que l’État poursuit avec zèle des activistes antinucléaires. Sept opposants ont ainsi été mis sur écoute, suivis, isolés pendant plusieurs années, pour au final… être relaxés du principal chef d’accusation.

« Encore une fois, c’est toute la lutte contre Cigéo qui est visée, ont souligné les militants, et au-delà toutes les luttes contre les projets destructeurs des mégabassines aux forêts rasées, en passant par la relance du nucléaire, la réforme des retraites, les lois antisquat, l’énième loi contre l’immigration, la chasse aux pauvres partout dans les banlieues et sur les ronds-points… »

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À Bure, un camp festif et féministe contre le nucléaire

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Auteur: Reporterre