Lutter contre l'éolien, c'est montrer l'impasse de notre mode de vie

Cédric De Queiros habite la Creuse depuis quinze ans. Il est président de l’association antiéoliennes Vivre à Saint-Georges-La Pouge et ses alentours, et conseiller municipal depuis cet été.


La Creuse était jusqu’à récemment relativement épargnée par les installations d’éoliennes industrielles — probablement à cause du « régime des vents » local, peu favorable. Mais, depuis quelques années, les projets s’y multiplient et les machines commencent à sortir de terre.

Le schéma régional d’aménagement, de développement durable et d’égalité des territoires (Sraddet) validé par la région Aquitaine au printemps manifeste des ambitions démesurées. Plus de 200 éoliennes seront installées pour la seule Creuse d’ici à dix ans si les projets ne sont pas abandonnés.
C’est-à-dire un véritable saccage et ce qu’il n’est pas excessif d’appeler le sacrifice d’une région et de ses habitants.

Pour des milliers de personnes habitant à proximité immédiate des futures éoliennes, la vie va devenir invivable (du fait des infrasons, des bruits, de l’effet stroboscopique), et tous les autres, où qu’ils aillent, auront leur horizon obstrué par toutes ces machines.

Un rapport colonial de l’intérieur

Parallèlement à la montée de la menace, on voit l’opposition se développer. Les collectifs d’opposants apprennent petit à petit à se concerter, en dépassant les obstacles que sont l’éparpillement géographique des projets, la variété des acteurs industriels et la diversité des positions politiques et points de vue sur la « question énergétique ».

Une deuxième manifestation contre les éoliennes industrielles a eu lieu à Guéret, préfecture de la Creuse, le 10 octobre dernier, à l’appel d’une vingtaine de collectifs de ce département et d’autres voisins. Un peu plus de 300 personnes ont participé à cette manifestation, ce qui n’est pas négligeable pour la région, surtout en…

Auteur: Reporterre
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