Luttes des Mères mohawks au Canada

Malgré une injonction en cours devant les tribunaux par les kanien’kehá:ka kahnistensera (Mères Mohawk) contre l’Université McGill, la Société des Infrastructures du Québec, la ville de Montréal, etc. des fouilles archéologiques sur des sites autochtones sacrés ont commencé mardi 10 octobre. McGill refuse de suivre les directives élaborées par la Commission de vérité et de réconciliation (CVR) et par les archéologues engagés dans la recherche de tombes non marquées depuis les premières découvertes à Tk’emlúps en 2021. Comme le précisent ces derniers, ’tout travail visant à localiser les enfants autochtones disparus doit être mené par les communautés autochtones’. L’intervention à venir à l’hôpital Royal Victoria n’est pas dirigée par des indigènes, mais bien par des promoteurs de développement urbain et une entreprise privée qu’ils ont engagée.

Depuis, une occupation temporaire par des anarchistes colons alliés à la lutte s’est tenue avant d’être expulsé manu militari. Suite à cet échec, les bureaux de l’entreprise de conseil en archéologie Arkéos qui soutien McGill dans le projet, ont été vandalisés par des personnes prétendant agir au nom des kanien’kehá:ka kahnistensera (l’action a été condamnée par les kanien’kehá:ka kahnistensera et le comité de solidarité). Enfin une vigile par Divest McGill a eu lieu en soutien le lundi 18 octobre, entourée par plus de policiers que d’alliés. Les tensions au pied de Tekanontak (Mont-Royal) sont élevées dans une affaire extrêmement importante pour le futur de la souveraineté autochtone sur l’île de Tiohtià:ke. L’audience du procès aura lieu ce mercredi 26 au tribunal de Montréal. Afin de mieux comprendre la situation, petit retour en arrière sur les évènements à Tiohtià:ke qui se sont déroulés depuis la visite du Pape en juillet.

UNE SEMAINE D’EXCUSES POUR CENT ANS D’ABUS

Alors que la ville de Montréal s’affaissait dans un été sans fin, au bruit des travaux de voirie battant sans relâche les pavés, une étrange fumée violette émergea devant le repère le plus célèbre de l’île de Tiohtià:ke (Montréal) : la croix du Mont-Royal de la Société Saint Jean-Baptiste. La fumée violette qui a émergé de Tekanontak (Mont Royal) quelques jours après la mort de la Reine Elizabeth II, rappelait qu’avant toute Reine ou Pape, la confédération Rotinonshón:ni (confédération iroquoise) tenait cette terre de passage comme partie intégrante de sa voie orientale.

Dans tous les…

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Auteur: lundimatin