Lycée professionnel : Emmanuel Macron persiste à imposer sa réforme

En déplacement à Saintes, où un comité d’accueil l’attendait pour protester contre la réforme des retraites, Emmanuel Macron a dévoilé les contours d’une autre réforme, celle du lycée professionnel. Là encore, contre l’avis des syndicats et des personnels de la voie professionnelle.

 

La verticalité du pouvoir encore une fois. Loin de l’apaisement tant vanté par le gouvernement, le chef de l’État revient sur la concession de sa ministre déléguée chargée de l’Enseignement et de la Formation professionnels, Carole Grandjean. Le 27 janvier dernier, celle-ci avait constaté « une absence de consensus » à l’issue d’une consultation de trois mois, boycottée par plusieurs syndicats. Et avait finalement décidé d’abandonner la mesure la plus contestée du projet de réforme du lycée professionnel : l’augmentation des périodes de stages en entreprise, qui avait été au centre de deux journées de grève les 18 octobre et 17 novembre.

Mais l’allongement des périodes de stage a été remis sur la table par Emmanuel Macron. D’abord hier, dans un texte qu’il a publié sur Facebook, dans lequel il réaffirme que ces derniers seront plus nombreux. Puis ce jeudi 4 mai, à l’occasion de son déplacement à Saintes, en Charente-Maritime, où il reprend, au moins pour les élèves de terminale, sa proposition initiale qui semblait abandonnée il y a trois mois : « la durée des stages sera augmentée de 50 % ». Autre mesure annoncée : la refonte de la carte des formations, gérée localement, c’est-à-dire au plus près des besoins en main-d’œuvre. Emmanuel Macron projette de la réorienter vers les métiers en tension ou « d’avenir », en faisant une place plus importante aux entreprises dans ces choix. Encore une mesure largement contestée par les syndicats enseignants.

Pour répondre d’avance à celles et ceux qui verraient dans cette décision une livraison de l’enseignement professionnel aux…

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Auteur: Stéphane Ortega