Le Cône sud du continent américain regorge de matières premières indispensables à la transition énergétique, et Emmanuel Macron le sait très bien. En Argentine dimanche, le président français a affiché ses objectifs : « La promotion des intérêts commerciaux et de la défense de l’agriculture française. » Si ce dernier point fait une claire référence à l’accord entre l’Union européenne et le Mercosur qui a, de nouveau, déclenché la colère des agriculteurs en France, le premier concerne avant tout les riches sous-sols du continent… Et les entreprises françaises qui les exploitent.
Lors de sa rencontre avec le président argentin Javier Milei, qui a sommé la délégation de son pays de quitter la COP29, Emmanuel Macron a cherché à « s’imposer comme une figure représentative sur les questions environnementales », explique Alejandro Frenkel, docteur en relations internationales à l’Universidad Nacional de San Martín. Malgré ces désaccords de façade, les deux chefs d’État ont affiché leur volonté de renforcer les investissements français dans l’industrie du lithium argentin, alors que la compagnie minière française Eramet vient d’inaugurer une mine dans le pays.
Uranium, cuivre et lithium
Au Chili, pays dont l’économie dépend énormément du commerce international (75 % du PIB), Emmanuel Macron a trouvé un allié pour développer sa stratégie d’« économie bleue et verte ». Premier producteur mondial de cuivre et deuxième de lithium, le Chili souhaite devenir le premier fournisseur d’hydrogène dit vert. Le président français y a annoncé des partenariats stratégiques pour la production d’hydrogène dit vert, le stockage d’énergie, et le développement de la filière des batteries électriques.
Emmanuel Macron a aussi souhaité que la France soit « un partenaire dans l’extraction du lithium » et dans…
Auteur: Marion Esnault