Macron autorise le fichage politique

Quand on dit que Le Pen et Macron, c’est la même chose, on nous répond parfois que « oui, mais au moins, sous Macron, on a encore la liberté syndicale et de s’organiser politiquement ! » Ce droit – fort théorique puisqu’il est devenu très compliqué d’être syndiqué sans voir ses conditions de travail durablement affectées – va vous attirer des problèmes, car il fera l’objet de fichage politique.

Vendredi, trois décrets ont été publiés au Journal Officiel, révélés par le site Next INpact, pour étendre les possibilités de fichage des personnes « susceptibles de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la Nation, à l’intégrité du territoire, ou des institutions de la République. Ou encore de constituer une menace terroriste »…. Ce qui fait potentiellement beaucoup de monde, surtout si c’est la police qui doit apprécier ce périmètre.

Ces nouvelles données sur les opinions politiques, les convictions philosophiques, religieuses, ainsi que les comportements et habitudes de vie, les pratiques sportives, etc., viendront compléter trois grosses bases de fichage politique et personnel utilisées par les autorités : le fichier de Prévention des atteintes à la sécurité publique (PASP), le fichier Gestion de l’information et prévention des atteintes à la sécurité publique (GIPASP) et le fichier Enquêtes administratives liées à la sécurité publique (EASP). Ce dernier fichier est utilisé pour réaliser les enquêtes administratives préalables à certains recrutements dans la fonction publique… Autant dire qu’il va falloir être au garde-à-vous pour servir l’Etat.

Ces fichiers sont gérés directement par la police. L’intervention d’un juge n’est pas requise pour les abonder et les consulter. Le fichage est donc étendu à la seule appréciation de la police, directement au service du pouvoir. Elle est où « la séparation des pouvoirs » ? Et « l’Etat de droit » ?…

Auteur: Rédaction Frustration Mag
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