Jean-Marie Le Pen, une des plus importantes figures de l’extrême droite française au XXe siècle, est mort ce lundi 7 janvier 2025 à l’âge de 96 ans. Cette nouvelle nous a laissé, à Frustration, assez indifférents. Elle nous a semblé, pour l’essentiel, un non-sujet, un non-événement : Jean-Marie Le Pen était un politicien fini, exclu du Rassemblement national, sans aucun mandat. Une partie de la militance anti-raciste a même semblé agacée devant les images de liesse diffusées sur les chaines d’infos en continue : on y voit des jeunes gens sabrer le champagne en criant “il est mort ! il est mort”. Mais pourquoi cette scène laisserait-elle un goût amer alors que Le Pen était, effectivement, une vieille ordure ? C’est que cette fête qui semble célébrer une victoire a un arrière-goût de défaite, d’une certaine façon : elle pue même un peu la loose. En effet, Jean-Marie Le Pen est mort “de sa belle mort” à un âge que beaucoup aimeraient atteindre, dans une certaine opulence en laissant derrière lui le parti qu’il a fondé comme une des formations politiques les plus puissantes de France, dominant complètement les gouvernements qui se succèdent depuis la dernière dissolution.La dure réalité c’est que Jean-Marie Le Pen est bien mort mais que le Jean-Marie Lepénisme se porte mieux que jamais, et que son engeance ne se limite pas au RN.
Le Lepénisme : racisme anti-immigrés, colonialisme, ultralibéralisme, antisémitisme
Qu’est-ce que c’est le lepénisme version père ? Quelle est sa place dans la droite française ? Quelle est sa doctrine ? Ce sont les questions qui permettent de comprendre son impact majeur, voire son hégémonie sur notre classe politique aujourd’hui.
Le lepénisme version père ce sont quatre axes :
- Un racisme anti-immigrés fanatique : découlant de son arabaphobie, de son islamophobie, de sa négrophobie, et même de son racisme anti-slave, le lepénisme a été porteur…
Auteur: Rob Grams