Le Sahara occidental, dernier territoire africain “en attente de décolonisation” selon les Nations unies, est au cœur d’un conflit géopolitique complexe qui oppose depuis plusieurs décennies le Maroc au Front Polisario, représentant du peuple sahraoui. Alors que la question de l’autodétermination sahraouie semble sans issue, la communauté internationale, et en particulier les puissances occidentales, continuent d’influencer l’issue du conflit en fonction de leurs intérêts stratégiques. Récemment, Emmanuel Macron a pris une (énième) position plus que douteuse en reconnaissant la souveraineté marocaine sur ce territoire disputé, une position qui, une fois de plus, tranche avec celle du droit international et ravive les tensions avec l’Algérie, alliée du Front Polisario. Cette posture s’inscrit dans une longue tradition d’ambiguïtés et de contradictions dans la gestion des conflits post-coloniaux en Afrique du Nord, révélant les dynamiques néocoloniales encore à l’œuvre. Dans quelle mesure la récente prise de position d’Emmanuel Macron sur le Sahara occidental, en soutenant la souveraineté marocaine, reflète-t-elle les enjeux néocoloniaux actuels de la France en Afrique du Nord, et contribue-t-elle à perpétuer une forme de domination post-coloniale, au détriment des droits des peuples à disposer d’eux-mêmes ?
L’histoire des Sahraouis et du Front Polisario
Les Sahraouis forment un peuple nomade, principalement de culture berbère et arabe, qui vit dans le Sahara occidental, une région disputée entre le Maroc et le Front Polisario. Le Front Polisario (Front populaire de libération de la Saguia el-Hamra et du Rio de Oro) a vu le jour en 1973 en tant que mouvement de résistance à l’occupation coloniale espagnole, avec pour objectif de libérer le Sahara occidental et d’obtenir l’indépendance pour les Sahraouis.Lorsque l’Espagne s’est retirée du territoire en 1975, le Maroc et la Mauritanie…
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Auteur: Farton Bink