Macron : injustices fiscales et sociales une nouvelle fois au programme

1er pilier : l’austérité en marche par une nouvelle dose d’injustice fiscale

Il propose de relever l’abattement applicable en matière de droits de donation et de succession de 100.000 à 150.000 euros, ce qui permettra aux plus aisés d’optimiser davantage leur stratégie patrimoniale en matière de transmission. Concrètement, avec l’abattement actuel, une famille de 2 parents et 2 enfants peut transmettre 400.000 euros de patrimoine aux enfants tous les 15 ans. Avec une telle mesure, elle pourrait porter ce montant à 600.000 euros. Seules les personnes disposant d’un tel patrimoine en bénéficieraient. Rappelons en effet qu’en France, le patrimoine net médian s’élève à 117.000 euros, tandis que selon France stratégie, le taux d’imposition moyen des droits de successions s’élève à 5 % (3 % en ligne directe)… Il est donc faux de prétendre vouloir « favoriser la transmission populaire » alors que les classes populaires et moyennes ne payent pas de droits de succession et que réduire les droits de succession ne profiterait qu’aux riches.

S’agissant des collectivités locales, Emmanuel Macron confirme ce qu’Attac dénonçait : après les avoir privées de ressources fiscales propres (avec la suppression de la taxe d’habitation et la baisse des impôts locaux des entreprises), il a mis le financement des collectivités locales entre les mains de l’État, lequel va désormais s’apprêter à diminuer leurs ressources. Il s’ensuivra l’abandon et/ou la privatisation des services publics locaux. Or, il s’apprête désormais à poursuivre la baisse des impôts dits « de production » à hauteur de 7 milliards d’euros en supprimant la contribution sur la valeur ajoutée des entreprises. Une telle baisse ne pourra pas bénéficier aux petites entreprises puisqu’elles ne la paient pas… Macron veut donc faire un nouveau cadeau fiscal aux grandes entreprises, au détriment des services publics.

Les 15 milliards d’euros de baisse d’impôt promis par Emmanuel Macron iront, une nouvelle fois, dans les poches des entreprises (notamment les plus grandes) et des personnes aisées.

2e pilier : l’austérité en marche par l’injustice sociale

Emmanuel Macron réussit le tour de force de doubler Valérie Pécresse lorsqu’il propose que les bénéficiaires du RSA travaillent 15 à 20 heures par semaine, réinventant le travail forcé, ce qui dégradera la situation sociale des personnes concernées et exercera une pression à la baisse des salarié.es, concurrencés par une forme d’esclavage…

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Auteur: Attac France, Observatoire de la justice fiscale