Macron, le candidat de la régression écologique

Emmanuel Macron à la Ferme d’Étaules dans le département de la Côte-d’Or, en février 2021. – © Ludovic Marin / POOL / AFP

Homme de l’ancien monde, celui de la croissance et du productivisme, M. Macron a multiplié les processus destructeurs de la vie sur Terre… Il porte en fait le technocapitalisme, un rêve de numérisation généralisé des rapports humains.

M. Macron est donc candidat à la présidence de la République. L’élection aura lieu dans à peine un mois. Le président semble assuré de sa réélection, par la grâce douteuse d’une guerre qui le pose en chef de la nation. C’est ironique, parce que toute sa diplomatie depuis cinq ans a été versatile, inconstante, confuse, et sans poids sur les événements. La France est déclassée, sur le plan international, comme le constatent des spécialistes de la politique étrangère, tels Georges Malbrunot et Christian Chesnot.

Mais c’est à une régression générale qu’a présidé M. Macron. La France est entrée en déclin global, comme le montre un indicateur crucial, celui de la mortalité infantile : elle recommence à croître depuis 2015 après des décennies de baisse, signale l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Elle a régressé sur le plan des libertés publiques, comme l’ont montré la violente répression du mouvement des Gilets jaunes, et la gestion autoritaire de la pandémie de Covid-19. Les inégalités se sont accrues. Et les thèmes portés par l’extrême droite ont été plus ou moins discrètement encouragés tout au long du quinquennat.

Quant au bilan écologique, il est désastreux : champion de la communication avec son « make our planet great again » lancé à la face de M. Trump en 2017, M. Macron s’est gagné une image « écolo » constamment démentie par ses actions ultérieures. Reporterre les a détaillées dans plusieurs enquêtes approfondies, dont le « Macronoscope » — bilan complet du président en matière d’écologie. Sur le climat, sur la biodiversité, sur les déchets, sur l’agriculture, sur la chasse, on cherche vainement des progrès qui soient autres que cosmétiques, tandis que les tendances lourdes sont à la poursuite des processus destructeurs. Les émissions de gaz à effet de serre ne se réduisent que marginalement, l’artificialisation des sols continue à grande vitesse, de nouvelles constructions d’autoroutes et de TGV sont…

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Auteur: Hervé Kempf Reporterre