Macron, le président de la violence
Macron, le président de la violence Par Alexis Poulain pour le Monde Moderne

Macron, le président de la violence

Ce dont j’ai été témoin ces derniers mois est sidérant.

J’ai vu le petit peuple, habitué à la résignation et à l’invisibilité, relever la tête et oser se montrer, en défilant dans les beaux quartiers de la capitale pour réclamer la justice sociale et la fin de l’obscénité d’un monde ou le gavage des ultra-riches est érigé en dogme, tandis que la masse silencieuse paie leur incurie par l’impôt.

J’ai vu un pouvoir démocratique tenté par l’autoritarisme, au point de mutiler sans compter ses citoyens libres, manifestants qui ont eu l’outrecuidance de vouloir protester contre une politique du néo-management public cynique et destructrice du bien commun.

Et le plus sidérant fut sans doute le silence radio des grands médias, pendant des semaines, n’osant pas montrer les violences policières et dénoncer ce qu’il convient d’appeler une dérive autoritaire et une instrumentalisation de la police de la République.

Il a fallu le travail de recensement acharné du journaliste David Dufresne pour arriver à faire bouger les lignes, sans pour autant accélérer les enquêtes de l’IGPN sur les cas de violences des forces de l’ordre.

Pire encore, j’ai cru naïvement que cette débauche de violence d’Etat disqualifiait à jamais le locataire de l’Elysée dans son rôle de garant des institutions. Il n’en fut rien. Au silence médiatique, se substitua l’apathie, la riposte d’un pouvoir fantôme par le mensonge et le déni et l’acceptation de la masse silencieuse, certains justifiant la violence, d’autres l’acceptant sans broncher.

Tandis que le coup de poker de LREM ne tient qu’à un savant calcul basé sur l’abstention et le peu de votants, la majorité des français n’a pas désavoué Emmanuel Macron lors des élections européennes. Seul compte le résultat et la petite défaite de LREM derrière le RN fut maquillée en victoire, presque en plébiscite, autorisant le gouvernement a accélérer les réformes et continuer de maltraiter un pays au bord de la crise de nerf.

A la violence physique des LBD, des grenades et des matraques, s’additionna la violence des discours du mépris et de l’indécence.

Ni le président, ni le Premier ministre, ni les ministres n’ont eu un mot d’excuses ou un regret pour les dérives constatées. De pardon, il n’y aura pas, ni pour les condamnés trop nombreux, ni pour les mutilés à vie, ni pour les morts.

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