Macron : on fait le bilan

L’association ATTAC fait le bilan du mandat d’E. Macron. Université Ouverte publie le chapitre dédié à l’enseignement supérieur et la recherche.

Université et recherche – Darwinisme social à la fac

« La France est une grande puissance. Néanmoins, elle a des faiblesses liées à un sous-investissement dans l’ESR [l’enseignement supérieur et la recherche], même si la LPR [Loi de programmation de la recherche] est un début de réparation […] En quatre ans, nous avons mis en place une stratégie qui commence à produire des résultats que ce soit en matière d’éducation [ou] d’accès à l’enseignement supérieur. »

Emmanuel Macron lors de la présentation de la stratégie France 2030, le mardi 12 octobre 2021.

Temps forts du quinquennat Macron

  • Mise en place du système Parcoursup, janvier 2018
  • Dispositif « Bienvenue en France » augmentant les frais d’inscription des étudiant·es étranger·es, novembre 2018
  • Loi de Programmation de la Recherche, avec notamment la création de « CDI de mission », décembre 2020
  • Frédérique Vidal demande au CNRS une enquête sur « l’ensemble des courants de recherche » en lien avec « l’islamogauchisme », février 2021.

A l’en croire, Emmanuel Macron aurait identifié le manque de financement de, redéfinit une stratégie et investit à la hauteur des besoins dans le secteur. La jeunesse n’est-elle pas une ses priorités? Une chose est sûre, son mandat aura profondément marqué l’ESR !

812 laboratoires, 157 revues, 39 disciplines académiques ont voté des motions refusant la Loi de Programmation de la Recherche. 114 établissements ont organisé des assemblées générales et mandaté des délégations pour participer à trois coordinations nationales des facs et labos en lutte. Celle des 6 et 7 mars 2020 a réuni 500 étudiant·es et travailleu·ses de 154 délégations, au lendemain d’une journée de manifestation partout en France.  Seul le confinement à partir du 13 mars 2020 a interrompu cette mobilisation croissante.

C’est que le manque de moyens s’est rapidement aggravé au cours du mandat d’E. Macron, en continuité avec celui de Hollande. Le financement par étudiant a chuté de 10% en une décennie, et la baisse devrait s’accentuer. L’effondrement correspondant des recrutements d’enseignant·es-chercheu·ses comme de personnels non enseignants coïncide pourtant avec une croissance inédite du nombre d’étudiant·es. Il y a ainsi 10 étudiants de plus par enseignant·e-chercheu·se titulaire qu’il…

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Auteur: hkhugo