Emmanuel Macron a tranché, la réponse de l’État sera répressive en Nouvelle-Calédonie. Le président sort l’artillerie lourde en demandant l’instauration de l’état d’urgence en Nouvelle-Calédonie, à l’issue du conseil des ministres ce mercredi 15 mai. Un régime d’exception déjà instauré précédemment huit fois en France que l’Élysée justifie par la situation « insurrectionnelle » sur le Caillou, qui a déjà fait quatre morts, dont trois parmi les jeunes Kanaks et un chez les forces de l’ordre, ce jour même. La colère explose chez les Kanaks après la réforme électorale très contestée votée par l’Assemblée nationale mardi soir, qui affaiblit, selon eux, leur représentativité.
Sur le même sujet : « Non à la mise en péril du processus de décolonisation en Nouvelle-Calédonie »
« L’heure n’est pas grave, elle est très grave : si l’appel au calme n’est pas entendu, il va y avoir beaucoup de morts dans l’agglomération de Nouméa aujourd’hui », affirme le Haut-commissaire de la République de l’archipel, Louis Le Franc. Le représentant de l’État sur place semble complètement dépassé, à l’image de l’exécutif qui bombe le torse affirmant que « toutes les violences sont intolérables et feront l’objet d’une réponse implacable », comme l’a déclaré Emmanuel Macron.
Ce sont des réponses policières à d’épineuses questions politiques, sociales et économiques.
F. Vergès
Le chef de l’État a annoncé l’envoi de 500 policiers et gendarmes supplémentaires pour épauler les 1 800 agents déjà déployés sur le terrain. « Ce sont des réponses policières à d’épineuses questions politiques, sociales et économiques. Ça ne résoudra strictement rien », déplore la politologue…
La suite est à lire sur: www.politis.fr
Auteur: Nils Wilcke